UNE TOITURE À RÉTENTION POUR LA SALLE DE CONCERT DE DOELEN À ROTTERDAM
Qui dit toiture à rétention, dit récupération efficace des eaux de pluie, écologie et biodiversité. De plus en plus d’entreprises et de pouvoirs locaux optent pour cette solution durable et multifonctionnelle. La ville de Rotterdam nous offre un exemple inspirant de cette tendance, avec la toiture à rétention de plus de 2 500 mètres carrés qui a été aménagée sur la salle de congrès et de concert De Doelen. Cette structure est capable de recueillir l’équivalent de pas moins de 2 000 baignoires d’eau de pluie, notamment grâce aux experts de ZinCo ayant livré cette solution de toiture innovante.
Les pluies diluviennes, la bétonisation des sols et le réchauffement des environnements urbains provoquent de plus en plus d’inondations. L’aménagement de toits verts-bleus, connus sous le nom de toitures à rétention, permet de recueillir de grandes quantités d’eau de pluie. Cette eau peut ensuite être évacuée lorsque la situation se normalise, ou être réutilisée intelligemment.
Un toit vert extensif peut retenir environ 30 litres d’eau par mètre carré. Si le ciel déverse des quantités d’eau plus importantes, l’excédent n’a d’autre option que de s’écouler du toit. C’est comme un vase déjà plein, mais qu’on continue de remplir : automatiquement, il débordera. Mais si vous utilisez un toit vert en combinaison avec des éléments de rétention, vous pouvez, outre ces 30 litres, stocker rapidement 60 litres supplémentaires, et ainsi retenir 90 litres d’eau de pluie par mètre carré. Ce système de toiture est comparable à une baignoire qui se vide à un débit soit constant, soit variable, en fonction de l’objectif poursuivi.
La structure de base d’une toiture à rétention est toujours la même, avec – de bas en haut – un complexe de toiture (résistant aux racines et sans pente), une natte de protection, un élément de rétention, un filtre, un substrat extensif et des plantations. Lors d’une averse, l’eau est d’abord recueillie dans la couche de végétation et de substrat. Ensuite, elle s’infiltre dans l’élément de rétention, où elle est stockée temporairement. L’eau est finalement évacuée de manière contrôlée vers les égouts ou vers un système de collecte de l’eau de pluie, ce qui permet de limiter les écoulements trop importants.
Lors de la conception et de la construction d’une toiture à rétention, quelques points d’attention sont à prendre en compte. Tout d’abord, vous devez déterminer quel est l’objectif final de la toiture. Voulez-vous en priorité ralentir l’écoulement de l’eau vers les égouts, ou avez-vous également l’ambition de retenir l’eau de pluie à des fins d’irrigation, de production de chaleur ou de réutilisation pour la chasse d’eau des toilettes ? Vous devez par ailleurs prendre en considération les exigences énoncées dans le règlement relatif aux eaux pluviales de votre ville ou commune, et notamment la question de la quantité minimale d’eau que votre toiture doit pouvoir retenir. Un troisième point d’attention concerne la capacité portante de la toiture, car une toiture à rétention saturée peut vite atteindre un poids de 150 kilos par mètre carré. L’étanchéité de la toiture mérite elle aussi toute votre attention : celle-ci est-elle en adhérence totale et résistante aux racines ? Et quel type de plantations choisir pour une impression d’esthétisme et de modernité ? Enfin, la question du système d’évacuation a elle aussi toute son importance : si vous optez pour un système passif, l’eau sera évacuée à un débit constant ; si vous choisissez un système actif, vous pourrez davantage contrôler l’écoulement des eaux.
À quoi ressemble une toiture à rétention dans la pratique ? Pour le savoir, nous vous emmenons à la découverte de la salle de concert et de congrès De Doelen à Rotterdam. Celle-ci accueille chaque année 600 concerts qui attirent plus de 450 000 spectateurs, ce qui fait d’elle la deuxième salle de concert la plus fréquentée des Pays-Bas. La construction du bâtiment a été achevée en 1966 et depuis décembre 2015, celui-ci est classé monument national. Il y a deux ans, le toit plat d’une superficie de 2 581 mètres carrés a été recouvert d’une végétation très variée. Un système de rétention d’eau d’une capacité de 300 mètres cubes a également été aménagé. ZinCo a été l’un des fournisseurs de ce projet ambitieux en livrant les matériaux et substrats et en proposant des plantations comme des bulbes à fleurs, des graminées, des plantes vivaces et des arbustes indigènes. L’utilisation des nouvelles technologies dans le cadre de ce projet est elle aussi de nature à frapper les imaginations : les eaux pluviales recueillies sont gérées par dix ZinCo Meteo Active sur la base des prévisions météorologiques. ZinCo Meteo Active est un système actif de gestion de l’eau qui permet d’anticiper les prévisions et le niveau d’eau sur le toit. Bref, De Doelen est un bel exemple de symbiose entre écologie, biodiversité et technologies modernes.